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Après Alep, l'Algérie? (OPINION)

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  • Après Alep, l'Algérie? (OPINION)

    Après Alep, l'Algérie? (OPINION)

    Contribution externe Publié le vendredi 16 décembre 2016 à 07h01 - Mis à jour le vendredi 16 décembre 2016 à 08h41


    Une opinion de Pierre Defraigne, directeur Exécutif du Centre Madariaga-Collège d’Europe et directeur Général honoraire à la Commission européenne.


    Le Parlement européen décernait mardi le prix Sakharov à des femmes yezidies et cette nuit le Conseil européen approuvait un Traité commercial avec l’Ukraine. Un prix et du commerce ! Mais sur Alep, rien ! lls savaient et ils n’ont rien fait. Le Président Tusk lâchait seulement: ‘sur la Syrie, nous n’avons pas été aussi efficaces que nous l’aurions souhaité’.
    Je n’écris pas ici pour pleurer sur les enfants d’Alep et sur leurs mères. Je n’écris pas non plus pour demander un couloir humanitaire qui conduirait les populations civiles en sûreté dans des camps de réfugiés. Je n’écris même pas pour faire le procès de Bachar Al Assad, de Vladimir Poutine et de leur allié iranien. D’autres le font mieux. Ils crient leur colère et leur honte. Ils ont raison.
    Je ne répéterai pas non plus que le massacre d’Alep illustre le retour à une realpolitik qui ne s’encombre pas de morale, et que le cynisme domine à nouveau les relations internationales marquant une régression de la règle de droit et un retour des rapports de force, perspective dangereuse pour l’Europe désarmée dans un monde désormais multipolaire.
    J’écris pour en appeler à la responsabilité morale et géopolitique de l’Europe. La défection de ses dirigeants fait de chaque citoyen le complice d’un forfait. Comment se réclamer encore d’un humanisme européen lorsqu’on laisse massacrer les habitants d’Alep.
    Organiser son impuissance
    Je veux montrer ici comment l’UE, faute d’unité politique et d’une défense commune, voit avec le massacre d’Alep son crédit moral et son influence internationale s’effondrer alors même que ses Etats-membres, tellement réticents à partager leur souveraineté, n’en font aucun usage. Ils ne comptent simplement plus dans des conflits qui touchent le voisinage de l’Europe. L’Europe se condamne à nouveau à écrire son Histoire sous la dictée de Moscou et de Washington.
    L’Europe organise son impuissance de telle sorte que si Poutine et Al Assad sont indiscutablement coupables, Tusk, Juncker et Schultz peuvent quant à eux plaider l’irresponsabilité devant l’Histoire. En réalité ils sont, avec leurs homologues du Conseil européen, les Chamberlain et les Daladier d’aujourd’hui. L’opinion européenne, instruite de ce précédent, devrait se méfier d’un nouveau Munich. Elle devrait se révolter contre la désunion de l’Europe qui charrie instabilité politique et crise économique dans son sillage.
    Les trois défections de l’Europe
    L’Europe s’est divisée une première fois en 2003 lorsque Bush, Blair, Aznar et …Barroso partirent en guerre contre Saddam Hussein sur la foi d’informations manipulées et malgré le refus de Chirac, Schröder et…Verhofstadt. La guerre d’Irak a déstabilisé le Moyen-Orient et en fin de compte, a envoyé migrants économiques, réfugiés politiques et terroristes vers l’Europe, l’Amérique restant épargnée par sa position géographique.
    Cette division se répète le 21 août 2013 avec le bombardement chimique de la rébellion par l’Etat syrien. Devant ce crime proscrit par les lois internationales, la France veut y aller. Mais Cameron est interdit d’action par les Communes échaudées par les mensonges de Blair dix ans auparavant. Du coup Obama qui en avait pourtant fait une ligne rouge, se désiste n’étant pas assuré d’être suivi par un Congrès lui aussi traumatisé par les guerres d’Afghanistan et d’Irak. La Russie prend la main : le stock chimique syrien sera détruit, Bachar Al Assad restera en place et on combattra à la fois Daech et, du côté russe, la rébellion. La France intervient par des frappes aériennes modestes, avec l’appui notamment de la Belgique.Ce sont les USA et la Russie qui mènent l’action, mais de l’arrière (leading from behind). L’UE quant à elle s’efface, alors que ses intérêts stratégiques sont directement exposés : l’afflux des réfugiés notamment menace son unité.
    Troisième défection de l’UE : le 8 mars 2014, forte de son succès en Syrie, la Russie récupère la Crimée au mépris du droit international et au nez et à la barbe d’une Europe subjuguée et d’une Amérique en retrait. Paris et Berlin négocient avec Kiev et Moscou le 5 septembre les accords de Minsk sous le couvert d’une menace d’ Obama d’armer l’armée ukrainienne. Des sanctions économiques sont décidées par l’UE, cette fois à l’unanimité, mais sur initiative américaine et c’est l’Europe qui paie le gros de la note des sanctions.
    Après Alep, l’Algérie ?
    L’Europe doit tirer des leçons de la tragédie d’Alep , et elle doit le faire vite parce qu’une nouvelle crise menace dans son voisinage immédiat : l’Algérie -40 millions d’habitants- attend en effet la mort clinique du Président Bouteflika, ce dernier étant en réalité hors d’état de régner depuis plusieurs années. Sa succession va activer le conflit fondamental qui sourd en Algérie depuis trente ans entre les islamistes, soutenus par l’Arabie saoudite, et les militaires qui ont confisqué la révolution et gouvernent en cumulant corruption, impéritie et répression. Le risque d’implosion et de guerre civile est hélas très sérieux. L’Europe pourrait-elle l’empêcher ? Si elle n’y parvient pas, le Maghreb sera profondément déstabilisé et le problème des réfugiés se posera de façon bien plus aiguë encore en raison du nombre, de la proximité et de la langue. Schengen pourrait cette fois ne plus y résister et avec elle l’unité de l’UE.
    Seule une défense commune, financée par l’Europe
    L’Europe ne doit plus cette fois se laisser confronter à un nouvel Alep qui aurait pour cadre Constantine, Oran ou Alger. Pour prévenir ce désastre à ses portes et pour restaurer son crédit perdu vis-à-vis du reste du monde et notamment la Chine, l’Europe doit impérativement se doter d’une défense commune par unification des forces armées existantes de ses Etats-Membres dans le cadre de l’OTAN.
    Seule une défense commune dont le financement devrait être assuré par un impôt européen sur les profits des multinationales qui n’en paient quasiment pas aujourd’hui, donnerait à l’Europe la possibilité de mener une politique étrangère effective et autonome, en l’assurant d’une parité politique avec son allié américain.
    De la sorte, l’Europe politiquement unifiée, pourrait réaliser trois progrès : d’abord agir, même sans engager l’Amérique ; ensuite agir même contre le gré de la Russie, quand bien même la coopération avec cette dernière serait logiquement préférable – mais est-ce encore possible avec Poutine après la Crimée et Alep ? - ; enfin mener une politique étrangère conforme à ses principes et à ses intérêts. L’Europe doit être une force de paix dans le monde.
    lalibrebe

  • #2
    Vous pouvez toujours rêver.
    Ou alors, vous n'avez rien compris à l'Histoire !
    Fortuna nimium quem fovet, stultum facit.

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    • #3
      vous n'avez rien compris à l'Histoire
      non pas l'histoire,mais l anp,et jusqu’à quel point peut elle aller!
      une nouvelle donne cependant,deux en fait,l'internet et l' infiltration plus facile des armes.

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      • #4
        Oui, c'est ça...

        C'est ce qu'on appelle prendre ses désirs pour des réalités.
        Et, par là-même, prendre les Algériens pour des imbéciles finis.
        Fortuna nimium quem fovet, stultum facit.

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        • #5
          L’Europe doit tirer des leçons de la tragédie d’Alep , et elle doit le faire vite parce qu’une nouvelle crise menace dans son voisinage immédiat : l’Algérie -40 millions d’habitants- attend en effet la mort clinique du Président Bouteflika, ce dernier étant en réalité hors d’état de régner depuis plusieurs années. Sa succession va activer le conflit fondamental qui sourd en Algérie depuis trente ans entre les islamistes, soutenus par l’Arabie saoudite, et les militaires qui ont confisqué la révolution et gouvernent en cumulant corruption, impéritie et répression. Le risque d’implosion et de guerre civile est hélas très sérieux. L’Europe pourrait-elle l’empêcher ? Si elle n’y parvient pas, le Maghreb sera profondément déstabilisé et le problème des réfugiés se posera de façon bien plus aiguë encore en raison du nombre, de la proximité et de la langue. Schengen pourrait cette fois ne plus y résister et avec elle l’unité de l’UE.
          il a tout faux ce journaliste, les saoudiens n'ont jamais soutenu les islamistes c'est plutôt le contraire qui s'est passé durant la decennie noire en algerie et en egypte avec le putsch de Sissi.

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          • #6
            Et j'ajouterai que cette "opinion" signée d'un illustre inconnu (du moins pour moi) n'a pas tardé à faire réagir l'ambassadeur d'Algérie à Bruxelles qui s'est fait un point d'honneur à remettre le sieur en question à sa place.

            « Après Alep, l’Algérie » ? Une opinion mettant en garde l’Europe contre le chaos en Algérie fait réagir


            « Après Alep, l’Algérie ? » C’est ce sous-titre inattendu que La Libre Belgique publie ce vendredi une opinion de Pierre Defraigne, directeur exécutif du Centre Madariaga-Collège d’Europe et directeur général honoraire à la Commission européenne.

            Pour l’auteur, l’Algérie représente un sérieux danger. « L’Europe doit tirer des leçons de la tragédie d’Alep, et elle doit le faire vite parce qu’une nouvelle crise menace dans son voisinage immédiat : l’Algérie -40 millions d’habitants- attend en effet la mort clinique du président Bouteflika, ce dernier étant en réalité hors d’état de régner depuis plusieurs années ».
            « Sa succession va activer le conflit fondamental qui sourd en Algérie depuis trente ans entre les islamistes, soutenus par l’Arabie saoudite, et les militaires qui ont confisqué la révolution et gouvernent en cumulant corruption, impéritie et répression. Le risque d’implosion et de guerre civile est hélas très sérieux », affirme l’auteur, appelant l’Europe à empêcher une telle situation.

            La réponse de l’ambassadeur d’Algérie

            Cette comparaison entre l’Algérie et la Syrie a fait réagir Alger. Dans une réponse adressée au journal belge, dont TSA a obtenu une copie, Amar Belani, ambassadeur d’Algérie à Bruxelles, accuse l’auteur de recycler « les fantasmes néocolonialistes colportés par certains canards hexagonaux, eux-mêmes abreuvés de sornettes vaseuses distillées par un quarteron d’opposants algériens revanchards bien au chaud de l’autre côté de la méditerranée ».

            Pour Amar Belani, l’auteur ne connaît pas la situation algérienne. « Il ignore certainement que l’Algérie (…) qui a mené il y a plus d’un quart de siècle sa propre guerre contre le terrorisme et l’extrémisme violent – dont elle en est sortie victorieuse -, a tourné définitivement cette page sombre de son histoire pour s’engager résolument dans un processus démocratique irréversible, garantissant la stabilité du pays, le fonctionnement normal et ordonné des institutions de la République, le développement économique et la justice sociale ».

            « Il ignore également que les changements opérés dans toutes les sphères de la vie politique, sociale et économique en Algérie ont trouvé dans la révision de la Constitution en 2016 un point d’ancrage et un socle pour sanctifier le caractère républicain de l’Algérie, consacrer le principe de la réconciliation nationale et transformer la société algérienne dans sa diversité linguistique et ethnique et à travers les sensibilité politiques qui s’y expriment librement, en rempart contre le terrorisme et les idéologies obscurantistes », poursuit Amar Belani.

            « Il ignore, enfin, que l’Algérie forte de ses institutions républicaines et de sa culture démocratique, fruit d’un long processus de maturation interne, a toujours joué un rôle pivot dans la stabilisation de la région. Elle le fait d’abord pour elle-même, étant consciente que son développement et sa sécurité dépendent autant de sa solidité interne que de la stabilité de son environnement régional; Elle le fait aussi pour la sécurité et la quiétude de l’Europe, un voisinage qui n’a jamais eu à faire face, y compris durant la décennie noire, à des flux de réfugiés en provenance de l’Algérie et qui a de tout temps loué l’efficacité et la coopération des services de sécurité algériens pour déjouer les actions terroristes en Europe », conclut-il.

            TSA
            Fortuna nimium quem fovet, stultum facit.

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            • #7
              amar belani ulcéré,le pauvre.
              il va plus trouver le temps ni les idées,pour dénigrer le maroc,puisqu'il devra jouer le rôle du ministère extérieure algérienne,en plus de delivrer des passeports.

              en fait,je suis pas d'accord avec l'analyse de ce directeur Exécutif du Centre Madariaga-Collège d’Europe et directeur Général honoraire à la Commission européenne.
              car tant que l'anp tient fermement les algériens,la paix régnera en algerie.
              Dernière modification par Mjid, 17 décembre 2016, 01h04.

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              • #8
                Nous avons prepare un corridor de tonnere
                a vos gardes moussaillons
                The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

                Commentaire


                • #9
                  amar belani ulcéré,le pauvre
                  N'importe quel représentant d'un pays tiers en Belgique le serait à moins que cela. Belani, ambassadeur d'Algérie en Belgique, réagit à un article publié dans un journal belge, mettant en cause l'Algérie. Où est le problème ?


                  il va plus trouver le temps ni les idées,pour dénigrer le maroc
                  D'habitude, ce sont les Marocains qui s'insurgent dès qu'un Algérien mêle le Maroc à un topic qui ne le concerne pas (ce avec quoi je suis d'accord, perso). Alors, de grâce, ne vous y mettez pas vous-même !
                  Fortuna nimium quem fovet, stultum facit.

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                  • #10
                    Nous avons prepare un corridor de tonnere
                    a vos gardes moussaillons
                    la Kabylie first..

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                    • #11
                      @Mjid: " L’Europe doit tirer des leçons de la tragédie d’Alep , et elle doit le faire vite parce qu’une nouvelle crise menace dans son voisinage immédiat : l’Algérie"

                      L'Europe ne craint qu'une rébellion djihadiste au Maroc. Et pour cause, elle avait pris fait et cause pour son membre ibérique (à juste raison du reste, ndlr) lors du conflit armé opposant l'Espagne avec le Maroc suite à la crise à propos de l'îlot à chèvres espagnol de Persil.

                      -Cette position espagnole est largement partagée par la Commission européenne pour qui la présence de militaires marocains sur l’île du Persil est une «violation de l’intégrité territoriale espagnole».

                      Bruxelles estime en effet qu’il s’agit d’une «question de souveraineté avant toute chose» et affirme que le problème a atteint «un stade délicat». Mais si elle a condamné l’initiative marocaine, Bruxelles s’est en revanche bien gardée de s’impliquer directement dans un différend qu’elle considère comme bilatéral. «C’est clairement un incident regrettable, a ainsi déclaré un porte-parole de la Commission européenne, mais il doit être réglé bilatéralement entre Rabat et Madrid». Le Maroc, malgré les appels de Madrid à «un retour à la normale», a affirmé qu’il ne retirerait pas ses militaires de l’île du Persil. Rabat estime, en effet, que cet îlot a été libéré en 1956, à l’occasion de la fin du protectorat espagnol sur le nord du pays.-

                      Source: RFI
                      Dernière modification par rago, 17 décembre 2016, 01h11.

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                      • #12
                        D'habitude, ce sont les Marocains qui s'insurgent dès qu'un Algérien mêle le Maroc dans un topic qui ne le concerne pas (ce avec quoi je suis d'accord, perso). Alors, de grâce, ne vous y mettez pas vous-même !
                        depuis son affectation a BXLLE,ce belani n’avait qu'un unique cheval de bataille,le maroc,
                        a force de remuer la m...,il a fini par réveiller les frelons.
                        encore une fois,je ne suis pas inquiet pour l'algerie,tant que l'anp contrôle les faits et gestes des algériens

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                        • #13
                          Les européistes ne digèrent décidément pas le Brexit. Référendum après référendum, l'Europe recule. C'est l'agonie et la fin de l'Europe qu'il convient de surveiller.

                          Pauvres clowns!

                          Au lendemain du Brexit, je me souviens avoir vu un journaliste italien perdre la boule et demander la fin des référendums. Et oui, rien que ça! En Europe, lorsque la fièvre ne tombe pas, on casse le thermomètre maintenant!

                          Yeah! Brexit means Brexit.

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                          • #14
                            depuis son affectation a BXLLE,ce belani n’avait qu'un unique cheval de bataille,le maroc,
                            Bof ! Bien avant son affectation, Laamamra a été traité ici même de pitbull, juste parce que sa position n'avait pas l'air de plaire au Palais royal et à son mahkzen.

                            Alors, encore une fois, de grâce, lâchez-leur les basketts dans un topic qui n'a rien à voir avec le Maroc

                            Safi ?
                            Fortuna nimium quem fovet, stultum facit.

                            Commentaire


                            • #15
                              un quarteron d’opposants algériens revanchards bien au chaud de l’autre côté de la méditerranée
                              quel connard ce belani!!
                              il en rajoute,puisqu'il affirme qu'un opposant algérien en europe est bien au chaud,
                              a l'inverse logique,un opposant algerien au bled a plus froid(peut être dans un cachot,;qui sait!?) ou même mort par inanition (toujours dans un cachot,c'est sûr cette fois!)comme le pauvre journaliste.

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